Samuel Paty, professeur d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine, a été tué pour avoir exercé son métier d’enseignant. Ce crime odieux nous a tous bouleversés, mais il nous a également confortés dans la nécessité de poursuivre notre engagement éducatif dans tous les lieux de vie, avec nos partenaires de l’Education nationale, de l’éducation populaire et tous les acteurs qui ont mission d’éducation, où qu’ils soient.

La Fédération nationale d’éducation et de promotion de la santé est particulièrement attachée au développement de l’éducation pour la santé, qui ne saurait se réduire à la transmission d’un savoir. Elle s’inscrit dans un projet éthique porteur d’une vision de la société et des rapports humains.

Le Projet fédératif que nous venons d’adopter rappelle ce qu’est pour nous la promotion de la santé : « La promotion de la santé intègre, revendique et plaide pour l’application et la réalisation de toutes les valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité, mais aussi solidarité, laïcité et tolérance ».

Ce même projet évoque avec force les valeurs de notre réseau. L’une d’entre elles est la dignité humaine « Les projets de la Fnes s’appuient sur une confiance en l’humain et la reconnaissance des potentiels, des compétences et des savoirs des personnes et des groupes, ainsi que sur la reconnaissance des organisations sociales et culturelles auxquelles ils appartiennent ou qu’ils côtoient. Ces projets excluent le recours à des méthodes s’appuyant sur la peur, la culpabilité ou la stigmatisation ».

Nous saluons ici le travail remarquable exercé par le corps enseignant dans notre pays, appuyé par la communauté éducative toute entière. L’engagement de ces femmes et ces hommes dans la transmission des valeurs démocratiques de notre République a notre soutien plein et entier. Nous avons l’absolue nécessité de les faire exister collectivement pour que demain notre pays reste non seulement le berceau des droits humains, mais aussi celui où nous faisons vivre ces valeurs avec courage, détermination et lucidité.

Samuel Paty était doté de toutes ces qualités. Pour citer Robert Badinter qui s’exprimait ce jour sur France Inter, n’oublions jamais « ce pourquoi ce professeur est mort : l’amour de la liberté et le respect des autres ».

Communiqué FNES hommage à Samuel Paty

 

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